Sous les barreaux # pv

Les souvenirs de cette nuit lui reviennent en flash, un choc à la tête l'ayant assommée pour plusieurs heures et ayant, par la même, saboté sa mémoire si infaillible. Cette rencontre avec cet alchimiste d'état, le combat qui a été engager, Idéal son étalon ayant fuit, effrayer par les flammes trop proches à son goût, lui ôtant toutes chances de fuite rapide... Elle pensait pouvoir le battre et se sauver par la même, une bourse en poche, mais son analyse de l'alchimie du jeune ne fut pas assez rapide et il put lui porter un coup suffisamment fort pour l'assommer... Et voilà le résultat. Une criminelle en cavalcade depuis tant d'années et qui s'est jouée des militaires pendant tout ce temps a fini par être capturée, au grand bonheur de ces derniers.

« Raaah ! »

Etre enfermée dans une cellule est le pire des supplices possibles pour quelqu'un au passé aussi tortueux que l'alchimiste. Comment cela pourrait-il en être autrement après avoir été séquestrer pendant plusieurs années ? Et la voilà qui tourne maintenant en rond, ses yeux mauves lançant des éclairs au garde, ses mains coincées dans leurs système de menotte en bois spécial alchimiste, lui empêchant de se servir des cercles de transmutation tatoués sur le dos de ses mains. L'alchimiste continue de tourner en rond dans sa cellule, ne supportant pas cette sensation d'emprisonnement bien réelle, sachant très bien qu'ils ne seront pas cléments avec elle. Après tout, elle est soupçonnée d'un meurtre... Et avoir croisé un haut gradé de l'armée quelques heures avant que celui-ci n'ait été commis, et que les militaires présents aient eus le temps de voir sa chevelure si particulière... Quelle idiote ne pas être revenue à son blond naturel. Tout ça parce qu'elle s'est habituée à ce changement et qu'elle ne veut plus rien à voir avec celle qu'elle était... Voilà où cela l'a amené; tout droit à la mort.

Mais au fond, en quoi cette situation est-elle différente de sa vie habituelle ? Ses précieuses pierres rouges - que les militaires ont dus découvrir à l'heure qu'il est - sont à double tranchant, leur création demandant de gros sacrifices de sa part... Malgré tout, leur utilisation a réussi à stabiliser sa maladie et elle a réussie à survivre plusieurs années encore... Cela aurait pu encore durer. La colère lui faut ravaler sa salive et elle relève la tête, jetant un nouveau regard acide au garde, qui ne la regarde même pas. L'oppression est forte, l'alchimiste étouffe dans cette prison. Quelle idiote.

« Fais chier ! »

Elle se jette violemment contre l'un des murs, y mettant toute sa rage. Un léger craquement au niveau de son épaule lui indique que celle-ci va la gêner pour un moment... Mais ce n'est pas comme si il ne lui restait que quelques jours - heures ? - à vivre. La jeune femme recommence plusieurs fois, énervée, malade, ne supportant pas de rester dans un lieu comme celui-ci, faisant remonter une flopée de souvenirs plus mauvais les uns que les autres.
A bout de force, elle se laisse finalement glisser le long de ce même mur, le regard noir.

Fallait croire qu’il était véritablement obligé de se pointé à la prison de Central. Et ce … Pour une raison particulière, lui avait-on dit. Quelle raison particulière lui avait value un tel déplacement ? Il soupira, au volant de sa voiture. Une matinée qui commençait pourtant si bien … Il grogna, arrêta son véhicule et en sortit, refermant la portière d’un geste qu’on ne pouvait définir comme rageur. Franchement … La flemme. Il passa devant les gardes devant l’entrée de la prison, qui ne le regardèrent même pas. Pauvre d’eux, à compter les passants sur les trottoirs … Ils étaient franchement à plaindre et heureusement qu’en temps qu’alchimiste d’état, Roy n’avait pas eut à subir ça … Il soupira une nouvelle fois. Un homme se mit au garde-à-vous devant lui, au détour d’un couloir.

« Général de Brigade Mustang ? » demanda-t-il simplement.
« Oui. » grogna Roy en retour. « Et j’espère que vous avez une bonne raison de me faire déplacer de si bon matin. »
« Ce serait pour un interrogatoire. »

Oh put … Purée. Pourquoi ça lui tombait dessus, à lui ? Il cacha cependant sa mauvaise humeur en dardant le pauvre sous-fifre devant lui d’un regard interrogateur.

« C’est une certaine criminelle recherchée par l’armée depuis quelques années dont on vous a confié l’interrogatoire. On nous avait précisé que vous l’aviez déjà croisée … »

Ah ? Dans l’immédiat, le général de brigade n’avait pas vraiment de souvenirs d’avoir croisé une quelconque psychopathe dont la tête lui serait restée … Il ne se souvenait pas et n’avait pas franchement envie de se souvenir.

« Voilà son dossier. » lui dit l’homme en lui tendant un classeur assez … Volumineux. « Bonne chance. Sa cellule est la première à droite au couloir de gauche. »

Roy le remercia à mi-voix. Pas de chance … Alors là, vraiment pas de chance. Faire un interrogatoire et - en plus - devoir se faire toute la lecture d’un dossier concernant ladite personne ? Il tourna également au couloir, se retrouvant dans un autre corridor plus long que large et dont la première cellule à droite était surveillée par un garde. Le général de brigade s’avança jusqu’aux barreaux, renvoyant au passage le militaire. Une jeune femme était contre le mur en face de lui, le regard des plus noirs. Elle lui disait vaguement quelque chose.

« Vu que j’ai la flemme de pas mal de choses, aujourd’hui, je ne vais pas me présenter, ni lire ton dossier et encore moins envie de me souvenir de toi car il paraîtrait qu’on s’est déjà croisé quelque part. Tu vas juste me dire ton nom, pourquoi tu es ici et de quel tort on t’accuses. Après, je verrais. » dit-il assez fortement pour être sûr qu’elle l’entende bien.

Il croisa les bras sur son torse et attendit.

La flemme ?

J'ai la flemme de vous répondre, Roy Mustang.